L’isolement géographique du pays, entre mer, montagne et déserts ainsi que la vigilance des autorités ont fait barrière au phylloxéra. Les vignes chiliennes sont donc souvent franches de pied (non greffées), cas à peu près unique au monde. Du País au Cabernet En matière de cépage, il subsiste du legs espagnol des variétés traditionnelles comme le Moscatel, le Torontel et surtout le País (15 000 ha) mais le Chili a bâti sa réputation sur les principaux cépages dits « internationaux », importés pour certains dès le XIX ème siècle. Les cépages rouges occupent 70% des surfaces avec, largement en tête, le Cabernet Sauvignon (40 000 ha) suivi du Merlot et du Carménère, un vieux cépage bordelais, assez proche du Merlot, qui connaît au Chili une seconde jeunesse. En blanc, les Sauvignon Blanc et Chardonnay occupent 17 000 des 28 000 ha plantés en blanc. La marche vers les grands vins Les chiliens ont d’abord bâti leur succès sur des vins bien faits, fruités, faciles et bien équilibrés au très bon rapport qualité/prix, bien en ligne avec la demande mondiale.
Depuis 10 ans, ils ont franchi un palier supplémentaire en gagnant en profondeur et en intensité pour les rouges, en finesse en en fraîcheur pour les blancs. A l’origine de cette deuxième révolution, une localisation nouvelle des vignobles : jadis concentrés dans les plaines fertiles, les vignobles ont conquis des terres nouvelles au très fort potentiel, sur les pentes orientales du piémont andin ou dans des régions fraîches, proches de la côte, comme Casablanca ou Leyda. A cela, il faut ajouter la vitalité et le dynamisme des producteurs chiliens, qu’il s’agisse des domaines historiques ou de la nouvelle génération de bodegas, de plus en plus soucieux d’explorer en détail la spécificité des terroirs chiliens. Le Chili n’est plus qu’une terre de bons vins mais aussi de grands vins comme l’ont déjà prouvé certaines cuvées à base de Cabernet Sauvignon comme Almaviva.
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